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Photo du rédacteurJulien de Weijer

Mi-temps

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Koga : Pas de photo.

 


Koga, Japon

Les jours de repos avec ma copine commencent.

Autrefois, j’avais une idée du chemin qu’allait prendre mon voyage. Le 5 juillet, j’ai décidé d’arrêter mon séjour japonais pour relevé le pouce. Aujourd’hui, l’avenir reste incertain. C’est le risque assumé, voyager en plein corona. Si les restrictions le permettent, je pourrai continuer de pays en pays en avion. Mais pour l’instant, je continue mon stop au Japon. Prochaine destination : Kagoshima.


Je regarde un film avec ma copine. Il m’évoque mes après-midi d’enfance lorsque je jouais au Moyen-âge avec des copains. C’étaient peut-être les uniques moments où j’ai pu être véritablement libre.


2 x Koga, Japon

On rencontre un ami de mon ancien patron après une sortie au musée. Il parle franc et nous pose de bonnes questions. Est-ce qu’on a un projet d’avenir, nous qui sommes un couple international ? Il me demande par exemple si je compte bien me sacrifier en décidant de vivre au Japon. Il est vrai qu’il est bon d’y réfléchir, mais je ne pourrai y répondre proprement qu’une mon voyage fini, qu’une fois de retour en France.


Quant à lui, il est venu vivre au Japon pour deux ans. Aujourd’hui, il a la soixantaine. Il voudrait bien revenir d’où il vient. Mais toute sa vie est ici. Et ce n’est qu’ici qu’il peut travailler comme prof d’anglais. Un emploi qui devient de plus en plus dur à trouver d’ailleurs.


Koga, Japon

Ma copine m’a beaucoup attendu aujourd’hui ; j’ai bu quelques verres avec le second fils, puis j’ai travaillé quelques heures sur mon nouveau site. En effet, le site internet s’est lancé dans une mise à jour du blog. Et l’un de mes posts s’est retrouvé endommagé. Et puisque le problème est insoluble (réponse donnée par l’hébergeur), j’ai décidé de me lancer dans la création d’un nouveau site (gratuit). Toute l’après-midi a passé. Elle a été super patiente.


Koga, Japon

Après avoir vu le beau film The green mile, on parle beaucoup de nos grands-parents réciproques. Elle est assez émue. À un moment, elle me dit que la mort lui fait peur. On en discute. Mais par la même occasion, je m’étonne de lui répondre (trop ?) souvent en tant que chrétien ; avoir peur de mourir signifie aussi, pour un croyant, d’avoir peur de Dieu, celui qui en est le maître. Je suis heureux de lui partager davantage de tels sujets sérieux et intéressants. Elle aussi, car, la plupart du temps, ses copines lui répondent toujours légèrement : « T’inquiètes, détentes-toi. ».


On mange très bien par ailleurs ; de la purée de pommes de terre et de carottes, mais surtout nabemono, un pot-au-feu japonais (bien plus légumineux que celui que l’on connaît en Europe).


Koga, Japon

Lorsqu’on est séparé, ma copine et moi, on le supporte plutôt bien. Et même pour une longue durée. Mais une fois ensemble, comme maintenant, on est bien ensemble et se quitter est difficile. Chaque couple a des problèmes ; mais je peux l’affirmer, on s’aime.


Où pourrais-je aller dans quelques jours ? Je ne compte pas rester ici plus longtemps. Mon patron et sa femme m’ont laissé dormir ici à l’œil. Je ne veux pas en abuser. Chez mon ami allemand ? Pas pour l’instant. Il n’est pas chez lui. Je vais alors faire un petit tour pour revoir une dernière fois les quelques ami(e)s que je me suis fait sur la route ; l’extrêmement gentille infirmière (chez qui j’avais dormi quelques jours), le très gentil infirmier (celui qui souhaite me donner des affaires de kendo) et le jeune qui m’a rempli le ventre de sushis.


Finalement, je décide de rester une nuit de plus pour une dernière petite soirée.


2 x Koga, Japon

Tout comme le départ du mois dernier, le 6 juillet (dans Nouveau départ), les premiers jours ne sont pas faciles. Ma copine me manque déjà. Une semaine à enseigner de l’anglais ne me faisait pas ça avant. C’est bien parce que le voyage jusqu’à Kagoshima, qui lui dura plus d’un mois, approche. Pourtant, les adieux étaient moins émouvants. Normal, on se reverra déjà la semaine prochaine. Voyons comment ça évolue.


Nasukarasuyama, Japon

J’ai dormi dans un parc super propre, juste en face d’un poste de police. Mais le matin, qu’est-ce qu’il fait chaud !


Je visite deux châteaux, l’un qui est étonnement gratuit et l’autre étonnement exténuant.

Je retrouve le jeune qui m’a rempli le ventre de sushis l’autre jour. Mais en le revoyant, je constate m’être trompé de personne. Qu’est-ce que j’ai honte ! Ce n’est pas lui, mais l’un des premiers conducteurs à m’avoir emmené en stop. Il m’avait apporté jusqu’à la grande Bouddha blanche. Ce soir, il m’apporte à Yonezawa où on y mange de délicieux sushis. Puis, il me dépose dans un parc que je lui ai désigné sur une carte.


Yonezawa, Japon

J’arrive à Shinjo, là où l’extrêmement gentille infirmière habite.


Arrivée là-bas, elle me récupère à la gare et nous partons manger quelques burgers. Arrivé chez elle, je prends une douche et me repose un peu.


Au moment de partir pour le restaurant de ce soir, un coréen, je lui offre un petit cadeau d’Ibaraki. Elle l’accepte avec grand sourire et, après coup, reçoit un appel. Tout en étant au téléphone, elle dépose le présent dans le sanctuaire familial et dit à ses feux parents : « Regardez ! Des douceurs ! C’est super, n’est-ce pas ? ». C’est assez étonnant de voir quelqu’un poser une offrande à sa famille tout en parlant au téléphone. Bien entendu que ce n’est pas habituel, mais si un Japonais était à ma place, il n’en sera pas plus choqué.


Après trois burgers, me voilà dans un restaurant coréen. Je vais être tellement blindé ce soir. Je profite également de l’occasion pour offrir le second présent au très gentil infirmier.


Shinjo, Japon

Après le Japon, j’irai là où l’étoile brille, là où le vent emporte les voiles du hollander voyageur, là où l’immigration sous restriction m’acceptera. Quant au moyen de transport, on verra ça déjà sur place. Pas dit que je continuerai en stop. Je pourrais très bien m’acheter une petite mobylette.


Ce soir, on mange barbecue. Mais on mange bien trop d’ailleurs. Je repense à ce que mon boss disait par rapport au végétarisme ; manger sans que le corps n’en ait besoin le fait souffre. Il parle bien du corps de la même façon que l’on pourrait dire que manger fast-food à chaque repas, chaque jour, fera également souffrir le corps, sans pour autant que la personne ne s’en torde de douleur.


Shinjo, Japon

J’ai beaucoup trop mangé ! Je ferrai un régime ces prochains jours.


Ce matin, c’est la dernière fois que je vois l'extrêmement gentille infirmière. Il est six heures du matin. Je pourrais continuer à dormir et partir plus tard, comme la dernière fois. En effet, je suis assez fatigué. Mais je tiens à lui faire proprement mes adieux. Je vais donc avec elle jusqu’au-devant de son travail.


Elle veut me donner sa clé Eneos. C’est une sorte de carte avec laquelle on peut faire des courses. Je refuse. Elle me dit de l’utiliser pour m’acheter le déjeuner et une boisson. Mais je ne suis pas dupe. Je sais bien qu’il y a plus d’argent. Bien plus que l’équivalent de quelques euros. Je tente et retente de refuser cette clé, mais elle insiste. Elle me dit d’utiliser ce dont j’ai besoin. Après, je n’ai qu’à la jeter. J’estime qu’il y a près d’une cinquantaine d’euros.


Elle me dépose au croisement où je commence mon stop. Mais je n’arrive pas à lever mon pouce pour le moment. Les adieux me font couler trop larmes. Elle a été si gentille tout au long de mon séjour chez elle. Et ce n’est pas parce que j’ai beaucoup reçu matériellement parlant, que je lui suis si reconnaissant. Mais bien parce qu’elle met tout à ma disposition, sa maison, sa nourriture, son argent et, par-dessus tout, son temps ainsi que son attention.


Écrire tout ça le long de la route me rend encore plus émotionnel…


Je me fais une bonne journée de stop. Mais quelle chaleur !


Le soir, j’arrive dans une ville, près de la voie rapide. J’ai repéré un petit parc sympa où poser ma tente. Mais j’ai la flemme. Je dormirai plutôt au manga café à côté.


Nagaoka, Japon

Ça ne marche pas le stop ici ! Depuis que je suis dans la préfecture de Niigata, le stop est devenu tellement difficile. Je suis trop saoulé. Bougeons !


Heureusement que j’ai changé d’endroit, car quelqu’un s’est rapidement arrêté. L’endroit où je faisais du stop était trop difficile. Je voyais bien que personne n’allait s’arrêter. Allez, en route vers la préfecture de Saitama !


Soudain, j’ai la chance de ma vie. Je suis à Takaoka, dans la préfecture de Niigata, en train de faire du stop. Là-bas, un camion s’arrête. C’est tellement rare ! C’est bien le premier depuis que je suis au Japon. Et en plus, il va au même endroit que moi, à Saitama, à plusieurs heures de route. Il compte m’emmener jusqu’à ma destination, à Wako. Lui aussi était surpris d’entendre que j’allais dans la même ville ; ville où se situe son entreprise de transport. Nous voilà parti pour quatre, cinq heures de route ensemble.


Wako, Japon

Je reste chez mon ami allemand pour quelques nuits. On était sorti hier soir, c’était dément ! Avec ses amis, tous docteurs en physique, on a bu des bières et des bières. Puis, on a fini dans un karaoké.


Aujourd’hui, j’ai revu ma copine. Chouette ! Mais elle a aussi remarqué que j’avais une voix de bière. Est-ce vraiment possible de reconnaître le type d’alcool bu rien qu’au son de la voix ?...


Wako, Japon

Cette après-midi, comme hier, je reviens sur mon ancien site, car le nouveau est trop limité en espace de stockage.


Ce soir, je cuisine une ratatouille avec escalope et riz, pour mon ami allemand et sa copine. J’ai essayé pour la première fois d’y ajouter quelques piments. Mauvaise idée…


Wako, Japon

Avec ma copine, on part à l’hôtel pour deux nuits. C’est un bon hôtel !


Asaka, Japon

Tandis que ma copine travail à son lieu de stage, j’avance sur mon blog.


Asaka, Japon

Voyager ne signifie pas exclusivement visiter, manger exotique et se détendre. Je suis fier de mon voyage. Et même si j’ai des doutes, mon pouce reste toujours bien levé.


Lors de mon arrêt au lac Towada, le cycliste tchèque m’a demandé ce que j’ai appris lors de mon voyage précédant le Japon. J’ai répondu à côté en ne parlant qu’uniquement des pays où je suis passé. Or, il attendait que je lui parle de moi. Mais la réponse, s’il y en a une, ne peut être complète qu’une fois de retour en France. Selon lui, le seul but qui compte est d’apprendre. Sur soi, en premier lieu. Mais un tel voyage pourrait également ressembler davantage à une longue retraite spirituelle. Mon père en fait dans un monastère, de temps à autre, pour se retirer du monde dans lequel il vit. Il fait ça dans l’intention de mieux respirer aux côtés de Dieu, de sentir davantage la vie. Mais mon voyage n’a pas une telle vocation spirituelle. Du moins, pas en tant que but principal. Quant à ma copine, le but d’un tel voyage pourrait être d’ikinuku, signifiant de vivre à travers ou encore de survivre. Et selon moi ? Quel serait le but d’un tel voyage ?...


Je repense encore à la clé que l’extrêmement gentille infirmière m’a donnée. Jusqu’à présent, je n’ai pas encore osé y toucher, même pour un déjeuner accompagné d’une bouteille d’eau. Pourtant, je pense l’utiliser. Je ne pense pas qu’elle connaisse le montant exact qu’y est déposé. Mais je me fais la promesse de lui rendre un cadeau du double du montant, le jour où je reviendrai lui rendre correctement visite. Bon, peut-être plutôt un au montant similaire, car le dos de la clé stipule qu’on peut y déposer jusqu’à 50000¥, soit près de 400€. Le double ferait un peu cher


Après deux nuits dans les environs de Tokyo, j’ai décidé qu’on allait se prendre quelques jours à la mer.


Fujisawa, Japon

Aujourd’hui, on a visité Enoshima. Une presqu'île assez connu que l’on m’a recommandé l’an dernier.


En écrivant mon troisième post du voyage japonais (quatrième si l’on comptabilise Nouveau continent, nouveau voyage), je réfléchis sur ma solitude « forcée » dont j’ai souvent parlé. Aujourd’hui, je l’associerai plus à une simple réaction d’enfant de parent arrivant à la fin de son éducation parentale, même si ça été progressif. Je m’explique. Un jour ou l’autre, nous ne sommes plus à la charge de nos parents. Nous devenons alors autonomes. Et s’il y a un jour qui marque cette transition d’enfant dépendant à l’adulte autonome, je désignerai celui de ma remise de diplôme d’ingénieur. Car c’est le jour où j’ai accompli la fierté de mes parents (et aussi de mes ambitions). Il faut également savoir que pendant les trois années de mon parcours d’ingénieur, depuis que je suis rentré de mon voyage en stop depuis la Croatie (l’article Croatie 2014 dans Avant le départ), une envie m’attisait, me démangeait, me dévorait. Un sentiment bien plus fort qu’un simple caprice d’évasion au Club Med. Pendant un certain temps, j’ai pensé que c’était de la solitude. Et il y a peu, je l’ai précisé par « forcée ». Mais aujourd’hui, je pense que ce n’est que le fruit de cette transition vers un âge où l’on ne dépend plus de son tuteur parental, mais vers un âge où l’on est libre de choisir sa route ; de s’investir, de s’entretenir, de s’éduquer, ou voir même de se laisser aller, dans la mesure que l’on souhaite. Ce fruit était peut-être une fuite. Mais avant tout, cette solitude « forcée », ce fruit de la transition a été une envie de :

  • changement, de découvertes, de nouveautés que je ne peux saisir qu’avec mes propres mains, ma propre tête, mon propre cœur, et sans que quelqu’un ne vienne me prémâcher le travaille pour une meilleure mise en bouche,

  • confrontation face à soi, à un monde qui m’est inconnu et stigmatisé (je me répète), et donc aussi face à Dieu et à ma propre foi,

  • partir et de quitter ce confort qui m’était donné à la cuillère et ce monde uniforme qui était le seul que je connaissais.

Je pense que la plupart des Hommes vivent ça, et chacun le vit différemment. Dans mon cas, mon corps réagissait en m’y confondant avec de la solitude.


Fujisawa, Japon

Ces prochains jours commencent à devenir financièrement difficile. Ma copine n’étant qu’encore étudiante, j’essaye de prendre plus de frais à ma charge. Mais j’arrive à la limite du montant qu’il m’est permis de retirer à chaque semaine. Et pas question de le débloquer. Elle participe, bien entendu. C’est d’ailleurs à l’aide de sa voiture qu’on peut voyager par-ci par-là. On essaye de voyager pour pas trop cher ; par exemple, je passe pas mal de temps à la recherche d’un hôtel ainsi qu’à trouver une bonne place de parking à quelques dizaines de minutes de l’hôtel (comme le faisaient mes parents). Je commence à faire un peu trop attention aux prix. Encore plus qu’à Cuba. Mais malgré tout, elle reste vachement patiente et compréhensive avec moi.


Plus généralement, ça va bien. On passe de bons moments à la mer. On se baigne, on visite, on mange dans un petit restaurant de vieux.


Finalement, je décide de prolonger mon arrêt aux alentours de Tokyo. Je veux être parfaitement à jour vis-à-vis de mon blog. De cette façon, je pourrais me prendre du temps pour lire et étudier mon japonais sans avoir à stresser et fournir chaque moindre minute de libre dans mon blog. Et franchement, 2500¥ (20 euros) pour trois nuits, c’est rien.


Tabata, Japon

Je viens de poster mon blog sur Facebook. J’ai un peu peur des réactions. Notamment du monde passé, ce monde professionnel qui pourrait regarder toutes ces années comme du temps perdu. Voyager toutes ces années sans travail, sans avenir. Qu’est-ce que ça pourrait être mis à part de la bouffonnerie ? Tous sont probablement bien installés. Ils sont peut-être ingénieurs, peut-être propriétaires, peut-être parents. Ils ont tous avancé et me regardent désormais à l’arrêt depuis toutes ces années écrivant un site de pitreries. À l’école, déjà, ma carrière d’ingénieur n’avait pas le meilleur des départs ; surtout avec un sujet de projet de fin d’étude à la limite de l’hors-sujet – et je remercie encore mon ancienne patronne.


Avec un tel constat négatif, on croirait que l’espérance est morte, que mon éducation a été lavée et jetée. Or, malgré tout, je garde foi en mon avenir. Cette décision de tout quitter, prise en janvier 2018, est une décision de cœur. J’ai décidé de faire ce grand saut au péril de ma carrière, et j’en suis bien conscient. Mais finalement, je rajouterai : « Heureusement que j’ai mis ma carrière en péril ! ». Comment avancer sans même vérifier ce que contient notre bagage ? Par ailleurs, il y a un bon côté à cet arrêt professionnel. Quel que soit le projet, je le mènerai avec conviction et bon labeur, et non pas au minimum syndical, une suffisance accablante que l’on peine jusqu’en fin de journée, jusqu’au week-end, jusqu’aux congés, jusqu’à sa retraite, jusqu’à sa mort.


Je viens d’écrire la partie de l’SDF, rencontré à Kitakami, dans la préfecture d’Iwate. Je reste ému de notre rencontre tout en gardant certains regrets :

  • comme le moment où je n’ai pas pu l’appelé avec le suffixe « chan ». C’est assez peu commun de l’utiliser entre hommes adultes. Mais comme je l’ai écrit, il ne souhaitait rien d’autre que de la proximité et de l’amitié. Je l’ai renié.

  • comme le moment où je me suis comporté comme un riche et hautain européen, fier de venir en aide au pauvre petit vieux japonais. J’ai été orgueilleux.

  • comme le moment où je le suspectais de vouloir me mendier, me duper, me voler, me violer. Je l’ai stigmatisé.


Quel que soit le moment, je ne l’ai pas considéré. J’ai voulu faire d’une bonne action, une autosatisfaction personnelle. La fin de notre rencontre s’est plutôt bien passé, je l’admets. Mais effacer ses erreurs et ses regrets avec une belle et glorieuse fin est déplorable. Et j’aime à rappeler que ce n’est qu’à partir de son sourire, lorsqu’il disait « ça fait longtemps que je n’ai pas eu de copain de boisson. », que j’ai commencé à réellement le rencontrer. Il m’en a fallu du temps !


Tabata, Japon

Aujourd’hui, j’ai passé une bonne grosse journée à corriger mon post Gentillesse. Mais cette fois-ci, le problème est le titre. Je ne suis pas aussi inspiré que d’habitude. Même après réflexions, l’idée centrale m’échappe toujours. Quelle est son image ? Quelle est son idée principale ? Quel a été son moment le plus fort ? Ce n’est qu’une heure après que je l’ai trouvé. Une idée centrale, un mot, une réflexion qui évolue au fil de l’article.


J’espère avancer suffisamment pour au moins commencer l’écriture du prochain post (celui que vous êtes en train de lire). Mais je n’y arriverai pas… Je vais donc prolonger mon séjour à Tokyo de quelques jours.


Tabata, Japon

Je vais rester trois nuits supplémentaires afin d’être parfaitement à jour sur mon blog, à la page près. Néanmoins, une fois parti de Tokyo, il me faudra être plus attentif et ne pas prendre trop de retard sur mon blog. Rattraper tout le temps perdu, comme je l’ai fait avec Mon Amérique latine (les quatre articles ajoutés il y a deux semaines), est beaucoup trop long et trop lourd. Je dois freiner davantage mon stop, quitte à m’arrêter plus régulièrement pour avancer sur mes posts.


J’observe les autres personnes qui dorment – ou plutôt qui vivent – dans l’auberge. Que ce soit au Japon ou en France, beaucoup on le même rythme : travail, série, dodo. C’est vivable. Paresseux comme je suis, j’entrerais parfaitement dans ce moule. Mais j’espère, à mon retour en France, que je trouverai une passion ou un challenge qui m’éprendra tout entier. J’y réfléchis.


Tabata, Japon

Petite journée avec ma copine au centre commercial, Lake Town, qui serait le plus grand du Japon…


Tabata, Japon

Dernière journée de repos, enfin de blog. Je pense avoir le temps de publier ce post-ci. C’est même certain !



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