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Photo du rédacteurJulien de Weijer

Au sud de la mer Noire

Dernière mise à jour : 30 août 2020

ATTENTION : Je m'excuse d'avance, cause par ma paresse, a l'absence d'accents. Il y en a déjà plusieurs dans ce paragraphe. La correction automatique me permet de rattraper certaines fautes. Mais pour le reste, il me faudrait copier-coller chaque accent dans l'ensemble du post. Merci pour votre compréhension.


LA DIVERSITÉ D’ISTANBUL

Je quitte l'Europe en me rendant, par ferry, en Asie mineur. La polonaise et moi découvrons Istanbul peu à peu grâce à un jeune étudiant turc. C'est par son père, en allant vers Istanbul, que j'ai le numéro de son fils. Ainsi, nous visitons la ville en marchant plusieurs heures à travers les quartiers environnants le Bosphore en suivant notre jeune guide improvisé. À l'auberge, je rencontre plusieurs nationalités, voyageurs et personnalités. L'exemple le plus marquant est un jeune marocain qui raconte son histoire d'amour avec mon amie parce qu'elle a accepte un selfie a deux. Il n'y a pas de mal. C'est le choque des différences culturel qui m'amuse !

Plus tard, l’étudiant et sa famille nous invitent a dîner chez eux. Ici, genres et generations ne sont pas sujet a une grande mixité. La compagne s'assure que l’appétit des invites soit comble ou alors surestime. Les enfants crient et jouent a travers l’intégralité de la maison. Quant aux jeunes, nous discutons autour de la table. Seul le père de famille observe de loin avec un peu de fatigue dissimule, a mes yeux. Aussi, je vois a travers les yeux des plus ages - et surtout les parents - l'importance qu'ils accordent aux enfants.

Lors des différentes conversations, je ne retrouve pas l'individualisme que l'on a en Europe, comme par exemple l'exhibition de ses propres succès. Par ailleurs, toutes les femmes ne sont pas couvertes. Et cela ne crée aucune tension. Je suis surpris lors des salutation. En effet, il m'est impossible de serrer la mains a la doyenne étant donne je suis un homme. Et c'est bien du au genre puisqu’à ma suite, elle enlace la polonaise accompagne de baisers.


Nous rencontrons un gars qui a vécu une histoire peu commune. Mais avant tout ça... Beaucoup d'entre vous appelleront a la fantaisie, mais je le crois. Il voit et parle aux fantômes. Ce qui appuie la véracité de ses propos :

  • c'est l'expérience de son grand-frere. Un jour, il se fait étrangle par un fantôme. L'autre se lève et voit son frère entrain de faire étrangler a la Star Wars mais sans Dark Vador. Les deux frères sont conscients et se voient l'un l'autre. Mais, habitue a ces entités, il décide de se recoucher sachant qu'il ne peut rien faire.

  • c'est les réactions étranges des chats et des chiens. Ces animaux ne sont pas fous. Ils réagissent de manières aperçu comme aberrantes parce qu'ils voient des entités.

Ces créatures irrationnelles ne s'inscrivent pas dans la plan matériel de notre monde. Je ne dis pas que c'est une informations comprise et assimilée. Il ne me parait juste pas absurde que le monde peut aller plus loin que la logique scientifique mesurable. Cette histoire peu commune est horrible. Et il en garde un très mauvais souvenir. Malgré l'anonymat, je ne détaillerai pas davantage car cela lui est trop personnel. Venez plutôt me parler, si vous brûlez de curiosité comme ma sœur).

Je vous raconte la fin. Du a se qui lui est passe, il veut se venger en tuant ces entités. Pour cela, il attend un soir et fonce a travers eux avec du safran. Ce qui les brûle instantanément. Mais selon moi, il est bien probable qu'une substance spécifique n'est pas la solution. Il suffit d'y croire... et vous pourrez même déplacer des montagnes.

Cette histoire m’amène a discuter du bien et du mal avec la polonaise. Me basant sur les pensées d'Einstein, le mal n’existe pas. Du moins, il existe non pas égal a Dieu mais par son absence. La lumière et l’obscurité ou encore la chaleur et le froid sont de bons exemples. L'un est mesurable en Lumen ou en Celsius, Farrenheit, Kelvin. Quant a l'autre aucune unité existe, alors que nous les mettons a égalité. Nous parlons de dualité, d'opposition, de ying et de yang. Cela joint un moine orthodoxe du Mont Athos : le mal, l'ange déchu, Lucifer (voir Étymologie) est une espèce qui résiste a l'Amour de Dieu. Si on utilise le magnétique comme image a cet Amour, l’unité de mesure ne serait pas Tesla mais un degré d'ouverture a cette dernière. Donc "Ouvre-toi" et Il te remplira.


 

DÉCOUVERTE DES COTES TURQUES DES MERS DE MARMARA ET D’ÉGÉE Je quitte Istanbul. L’auto-stop est plutôt pas mal en Turquie. Je dirai que la moyenne est de 10 min. En ce qui concerne la sûreté entre genre, c'est une autre histoire.

Aux abords Bursa, je dors dans l'atelier de 2 types qui me véhicule. La solitude me regagne depuis peu puisque j’étais entoure de plein de monde a l'auberge.


Je ne connais pas grand chose de la situation turc. A partir de la, je commence a ressentir la différence entre 2 cultures qui s'opposent. Mais j'y reviendrai plus en détail un peu plus loin. A Bandirma, je loge chez une femme élevant seule avec son fils. Au regard de la société, elle le vit mal. C'est la mentalité, dit-elle, qui dérange : des hommes qui consomment des femmes. Du a son passe, elle a perdu la confiance aux hommes. Et c'est pas une nouveauté de par le monde.

Le soir on sort dans un bar/concert du style Noumatrouff (pour ceux qui connaissent). Mais entre temps, la police arrête la conductrice et lui retire son permis. Il est vrai qu'elle a bu très peu, 1 bière. Mais au vu de sa conduite ça aurait très bien pu arrive en Europe. N'y pensons pas trop... car elle l'a vite oublie au cours de la soirée. On finit a 4h00 du mat' a déguster un sucuk.

 

Par la suite, je fais rencontre :

  • un japonais qui m'apprend quelques phrases. Pour sur, il me aller au Japon !

  • un français qui habite sur place désormais. Le hasard frappe encore une fois : lorsqu'il me paye un AirBnB, dans une ville ou je comptte pas rester. Mais deviner quoi : c'est aussi un français qui répond. Le hasard ne s’arrête pas la, ce serait bien trop banal. Je me demande alors pour quelle raison on me fait passer par cette ville... La réponse est juste en-dessous.

  • un neo-zeelandais. Alors que je m'aventure sur une presqu’île a une heure de marche, un mec me crie sur un pont : "Where are you from ?". Surpris puisque le lieu n'a rien de touristique. En plus, je suis la personne qui pose cette question habituellement. En lui répondant que je suis français, je lui rétorque la question. Lorsqu'il me répond "New-Zeeland", je le scrute de plus près. Il porte un sarouel et d'autres vieux habits. Et son vieux vélo est assez ancien. Drôle d'accoutrement pour un local du coin et assez surprenant pour un simple touriste. Il ressemble plus a un hippie. Depuis que je loupe l'occasion a Athènes de discuter avec un voyageur expérimenté. Je comprends alors que c'est justement pour rencontrer un type comme lui qu'Il m'a fait arriver dans cette ville. Et en effet, il est sur la route depuis plus d'un an. Son conseil est le même que ceux rencontres a Dubrovnik : "Slow down !".

  • l'hoteliere de cette même ville, Ayvalik, a également voyage plusieurs la Turquie. C'est fou comment tout arrive a point nomme et ce lors du même détour ! Elle a voyage pendant deux ans en mini-bus a travers la Turquie. En son temps, elle n'a pas pu obtenir le visa iranien. Une hippie de son temps.

 

L'ACROPOLIS MÉCONNU BERGAMA

  • un local arrive du Turkmenistan. A Bergama, il m’emmène manger le midi, visiter l'Akropolis (que je vous recommande a 100%) et dormir chez lui. Le soir on raccompagne son meilleur ami qui il y joue un peu de guitare. Fantastique !

Avant de dormir chez le local de Bergama, je fais le tour de la ville qui n'a rien de touristique. J'apprends plus tard par deux fois que le bidonville ou je étais passe est sérieusement dangereux. Mais les enfants y sont adorable. Par contre, les principaux termes en anglais qu'ils utilisent sont "my name is" et "money". Je regrette de ne pas être aller a une market en chemin pour leur acheter quelque chose.

 




LA PLAGE TRANQUILLE D'OZDERE

Passe Izmir (la ville turque a influence européenne), je passe plusieurs jours a Ozdere suivant ainsi le conseil : "slow down". Une nuit sur la plage au bord et deux autres dans un jardin d'une coopérative de résidences secondaires environ 15 mètres de la mer. Avec des retraites, nous discutons tous les soirs a 17h, accompagne d'un pastis local et d'un fruit, puis nous partageons un barbecue pour fêter mon arrive/départ.

 



L'AUTRE VIEUX FRUSTRE

Alors que je me prépare a refaire du stop longeant la cote jusqu’à Antalia, un vieil homme me propose de prendre un thé. Je refuse et continue de faire du stop tandis que lui finit de maçonner son escalier. Mais lorsqu'il insiste en me proposant quelque chose a manger, je finis par accepter. A la fois par gourmandise et parce qu'il me semble seul. Ah ! Tentation quand tu me guettes... Sa femme est a Izmir car elle garde les petits-enfants. Ainsi, j'accepte sa proposition de rester pour un soir. Lorsqu'il joue au troubadour, on boit quelques bières. Puis on sort et on boit quelques bières... encore. A force de trinquer, le sujet de l’adultère fait fréquemment surface. C'est-a-dire que qu'il me dit qu'il trompe sa femme en allant au cabaret Pas comme ceux que l'on peut voir a la télé, bien sur. C'est un bar tout a fait normal mais avec un podium. Sauf qu'au moment ou on s’assit, sa maîtresse nous rejoint. Elle s'assit a cote de lui et commence a le caresser gentillement afin de l'excite. De mon cote c'est une jeune fille qui doit avoir la vingtaine passe en me demandant un verre. On ne se connaît pas, elle cherche simplement a me séduire. Vous l'aurez compris, elles sont la pour nous soutirer de l'argent. Une fois sorti, il me raconte leur conversation. A la table, la jeune fille lui a fait un prix pour qu'on couche ensemble. Auparavant, il m'a propose la même chose avec celle qui est plus age. Mais attention, ce n'est pas uniquement pour combler mon plaisir... Lui aussi se compte de la partie. Dans tout les cas, c’est non.

Peu a peu, l'ambiance devient bizarre. Apparemment, j'apprends qu'il a fait 5 ans de tôles et en a profite couche avec un mec. Ce qui ne me rassure guère. Il complimente souvent mon "beau visage". De mon cote j'en profite pour lui précisé, par plusieurs fois, que je suis fermement et exclusivement hétéro. Et en même temps, je m'efforce de ne pas le juger. A force de trinquer on arrive a 3 litres et demi de bières chacun. Après avoir dîner, je prends une douche et lave mes affaires.

Une fois sorti de la douche, je me dirige vers le salon. Mais la porte est ferme a clé. De même, pour la chambre d'ami ou un lit simple y est installe. A ce moment, je me demande si je dors avec ce vieux sexuellement ouvert et frustre, si je dors a même le sol dans une autre pièce ou si je m'en vais tout simplement. Pour éviter toute confusion, je le réveille afin de lui demander ou je dors. Il insiste très nerveusement pour que je dorme dans le même lit que lui... au point de casser le bracelet, cadeau reçu de la part de la femme a Bandirma. De mon cote, j'insiste également a dormir a part. Il tente de me "rassurer" en me disant qu'il ne me toucherait pas et blablabla. Je me surprends moi-même, je décide de rester. Pour me sentir plus au confort, je m'installe a cote de lui... mais dans mon sac a viande. Je lui mens en prétextant même d'utiliser ce porte-bonheur chez moi. Mais malgré ses promesses, je ne peux pas lui faire suffisamment confiance pour dormir de la nuit. Tout au long de la nuit, il tente discrètement des approchements... mais en vain. Au matin, je lui prête mon téléphone afin qu'il puisse soulager sa frustration. Je sais que ça peut en surprendre plus d'un.

En prenant du recul, je réalise plusieurs choses. La première partie de la nuit, j’appréhende énormément. Oui, j'ai peur. Comme pour beaucoup d’êtres vivants sur cette terre, cette peur s'est transforme en colère. D'abord, j'imagine que je suis entrain dormir a cote un psychopathe pervers (c'est peut-être un peu exagéré ). Puis, je ai envie de le frapper, lui lancer des coups de poings au milieu de la nuit alors que lui dormait. Mais rien de cela n'est arrive. Alors que lui se soulage par des films pornos au petit matin, je commence a le voir (pas directement) faible. J'ai pitié de lui. Petit, faible, merde (je m'excuse de la vulgarité)... en se renfermant sur ses propres plaisirs. Encore maintenant, je le vois tel un esclave non pas enchaîné par un maître ou une autre personne avec autorité, mais a soi-même, a sa propre tentation, au plaisir. Pour image un peu tout ça, il faudrait penser a une prison dont la porte de sa cellule n'aurait pas de serrure. Et c'est a cause de ses ses choix personnels et son addiction au plaisir qu'il y resterait sans essayer a pousser la porte. Il est privé de liberté par sa propre faute. Et ce n'est pas facile de s'en défaire. Il faut se lever et se faire violence car il lui faut sortir de son confort irréel et immoral dans lequel il reste par paresse et luxure. Il faut regarder la réalité en face. C'est-a-dire, remarquer qu'on est dans l'erreur, demander pardon (surtout a sa femme qui n'en sait rien) et se corriger rejoignant le droit chemin.

Tout ce que je peux faire pour l'aider :

  • est de lui prêter mon téléphone portable afin qu'il puisse abrégé sa frustration insoutenable. Mais est-ce par pitié que je réagi ainsi ? Ou alors parce que j'en ai simplement marre de ressentir cette addiction durant une nuit entière ?

  • est un conseil : "Parler en a votre femme." Ainsi, il pourrait réchapper a cette roue infernale mixant tromperie et frustration. Bref, ce qu’amène l’adultère quoi. La mort est une autre solution qui ne corresponde pas au droit chemin que j’aperçois.

Cette expérience n'est rien comparée aux quotidien de certaines femmes. Et je sais désormais par expérience ce que cela signifie. A plus grande échelle, cela fait tant de dégâts (connu sous #BalanceTonPorc par exemple). Mais pour moi, cela commence déjà par soi-même. On ne peut donc pas orienter une personne alors qu'en réalité nous sommes également perdu.

PAS DE PHOTO :P

 


REPOS MÉRITÉ A ÉPHÈSE

Dans la même journée, je visite Éphèse avec un autre japonais. Même après une telle nuit, on garde le rythme. Après tout c'est un jap' ! Je passe le jour suivant aussi avec lui. Ça fait du bien d'avoir de la bonne compagnie. Au final, je mets un terme au "slow down" car j'aurai l'impression de poser ma Play et de retrouver mon confort. Mais avec le recul, il est probable que ce soit a cause de l'autre vieux vicieux que je souhaite me hâter. Je le ferai plus tard comme au Japon ou en Amérique centrale. Pour l'instant, je veux avancer tel un nomade et rencontrer des conducteurs. Ici, le féminin est en minorité (conductrice), il en est alors de même dans ma littérature, haha.

 


BALADE DANS LES EAUX SALÉES DE PAMUKKALE

Je quitte la cote entrant ainsi dans le centre de la Turquie ou l’auto-stop se complique. C'est le 3eme fuck depuis le début du trip. J'y attends 1h30. Autant vous dire que c'est pas une partie de plaisir. A cause de la difficulté, j'ai envie d'abandonner et choisir la solution de faciliter : payer un mini-bus sur la route. Mais a l'aide d'un jeune local, il me fait arrêter un camion.

J’attends Pamukkale après le couche du soleil. Normalement, je m’arrête avant. Mais je suis borne. Désormais, j'ai envie d’accélérer davantage le rythme afin d’être l’Arménie a Pacques, 1 bonne semaine plus tard. Ma sœur a raison, je suis un impatient. Depuis une auberge paye par un père de famille, je fais du stop tout en marchant vers le parc touristique (distance : 30min a pied). Soudain, une camionnette de gendarme s’arrête. J'imagine qu'ils vont me sermonner sur le stop. Arrive a hauteur de la porte latérale. je vois 6 hommes armes de fusils dont l'un portant un carton rempli de chargeurs. La moitie du groupe sont des haut-grades. Ça rigole pas. Mais contre toute attente (ou contre tout préjugé plutôt), l'un d'eux me dit de monter. Le stop marche aussi avec des gendarmes armes jusqu'au dents ! Ils me mène jusqu’à l’entrée principale.

Le parc est génial ! Tout le monde marche pied nu dans ces eaux turquoises.

 



LES RENCONTRES EN CAPPADOCE

J'entre de plus en plus dans le Moyen-Orient. Il n'y a pas de feux rouges. Par contre, on y trouve au beau milieu des voies rapides des passages piétons, des ronds-points et des véhicules stationnes sur le cote ou roulant a contre-sens ! En chemin vers Cappadoce, le chauffeur crève son pneu. Gilet fluo ? Triangle de détresse ? Rien de tout ça ! Faut quand-même pas rêver de sécurité en Turquie, haha. On s’arrête et change le pneu a moitie allonge sur la voie rapide.


J'arrive enfin a l'endroit le plus touristique de la Turquie : Cappadoce.

Seul dans ces magnifiques sculptures naturelles, je marche et cours plusieurs heures dans ces vallées touristiques. Tout au long de cette balade, je repense au vieux frustre et son compagnon, M. adultère. Sexe sans amour nous rend esclave. Coucher, Baiser ? Je n'en connais pas la juste définition, ni les justes moments pour le faire. En écoutant le discours d'une actrice porno sur Facebook se défendant sa position face au féminisme, une chose m'interpelle dans sa vidéo : "L'industrie du porno de moins en moins humain". En effet, la position de la femme se vulgarise ces dernières dizaines d’années comme on peut le voir par exemple dans les clips dits "commerciaux". Il est bien connu en France qu'on "aime bien les filles bien, mais [on] préfère les tchoins, tchoins, tchoins". Face a cette abaissement, il n'est pas étonnant de voir un ras-le-bol, dit "féminisme". Réaction naturelle de la société. Le plaisir, le sexe, sont également des réactions naturelles. En effet, un plaisir sans considération n'est que perpétuelle folie. La surconsommation est un bon exemple, connu de tous. Car a l'inverse cela se compare a de l'addiction et de la dépendance. L’extrême nous rendrait sûrement esclave comme ce vieux frustre dont l’adultère est son choix et sa fin. Le plaisir devrait être passionnel et artistique.

Dans l'auberge, je fais pleins d'autres nouvelles rencontres comme :

  • un auto-stoppeur venu de Bâle (a quelques dizaines de kilomètres de chez moi) parti il y a un mois, en passant par l'Iran (comme moi aussi) et se dirigeant vers le Nepal et alentour ;

  • un italien qui n'est pas dérangé si un ami couche avec une fille dans le lit d’à cote du même dortoir ;

  • un iranien qui prend des photos avec sa go-pro, son reflex et son smartphone.

A quatre on marche, on rigole et on cuisine a l'arrache toute la journée. Bref, une journée comme celle-ci mérite une bonne soirée ou un barbu belge, nomme Sap, nous rejoint. Entre voyageurs, on boit de la bière et du vin, on chante tout et n'importe quoi, on échange des histoires et des blagues (comme celle de l’italien par exemple). C’est super !

Avec le suisse, on pense a faire du stop ensemble. Mais cela ne s'est pas fait. De son cote, il vit très bien la solitude. En ce qui me concerne, mon envie de passer par les pays du Caucase est plus forte que la peur d’être seul. Mais, je vous rassure. Au moment ou je publie ce poste, je m'y suis fais. Par ailleurs, son conseil est de continuer a rêver. Par ces objectifs de voyages, je garderai la dynamique du voyage, me permettant ainsi de continuer d'avancer. Difficile de rester motiver sans rêves et sans objectifs fixes.

Aussi, je remarque que j'adore demander les histoires de tout le monde. Des qu'un nouveau arrive, je lui saute dessus avec ma fameuse question : "What's your story ?".

Désormais, je commence a affiner mon résumé :

A la de mes études, je suis parti pour l’école de la vie. J'y apprends la vie. Mes classes sont des expériences. Mes professeurs change par les cultures, les tranches d'ages, etc. L'autrui m'enseigne. Et le stop n'est qu'un moyen qui m'est adapte. Mes rêves sont les matériaux nécessaires a l’établissement de la route. Elle se terminera lorsque mes rêves seront épuisés.

Avant de partir, je rencontre deux autrichiens qui font aussi du stop depuis un mois. Et tout comme le suisse, , leur sacs pèsent plus de 20 kilos tandis que le mien voisine les 10 kilos. Ce qui diffère par rapport a moi, ils me paraissent plus accès nature. Un jour ils ont rencontre en Israël une slovenienne (ou coréenne) qui voyage uniquement avec un carnet. Pas de sac, rien. Et ce depuis 1 an.

Au petit-déjeuner, je rejoins le suisse qui discute avec une iranienne. Lorsqu'elle me demande ce que je compte faire de la journée, je lui réponds que ma journée s’annonce soft du au fait de la soirée chargée en alcool. En marchant, on échange discussions et baisers. Ainsi, nous passons de bon moment exclusif durant deux jours. Et c'est justement ce dont j'ai besoin car je me sens seul auparavant. Par ailleurs, j'ai entendu dire qu'elles sont réputées pour leur beautés. Et c'est en effet bien le cas. Mais bon, mon aventure et mes sentiments me répondent que "Ok, c'était chouette. Il reste du chemin a faire".

 





Apprenant davantage la difficulté de passer en Turkménistan, je décide de changer quelques peu mon itinéraire. Une fois en Iran, par certains pays d Caucase, je remonterai jusqu’à Baku, en Azerbaïdjan. Ce n'est donc pas par le Turkménistan que je prévois de joindre le Kazakhstan mais en traversant la mer Caspienne en bateau-stop.

Quelques jours avant, un chauffeur a appelle une fille afin qu'elle puisse traduire la conversation. Je garde contact. Et c'est ainsi que je me trouve a dormir ce soir chez elle, a Sivas. Cette ville est vraiment différente de celles vu auparavant. Je suis vraiment dans le Moyen-Orient. C'est la que j'y vis le choque culturel. Rien de fou. Mais je passe tout de même mon temps a observer tout se qui m'entoure. La population y est plus conservatrice. La ville est plus ensablée. La fille par contre vient d'Izmir. Une ville avec une forte influence européenne. différence entre elle et la culture locale est visible. Déjà physiquement puisque elle ne porte pas de voile. Et surtout parce que cette fille, habitant seule, me loge. Moi, un homme inconnu. Cette ville m'impressionne par son contraste culturel, très marquant pour un citadin européen comme tel que je suis.

Je suis avec un vieux camionneur. C'est quand même fou que la plupart des frustres au niveau sexuel sont vieux et maries. Pourquoi ?

Je remonte en direction de Trabzon. Je mange un soir avec 3 collègues de travail et l'enfant de l'un d'eux. Leur bonté est sans égal. En plein dîner, l'un part chercher du Coca uniquement pour moi. "mouais, pourquoi pas" dis-je lorsque l'on m'en propose. Je n'en veux pas spécialement. Avec le ventre plein, il veut aussi me donner des habits, envoyer mon téléphone en réparation (alors que ce n'est que le verre-trempe qui est brise), me paye un ticket de bus pour n'importe quelle destination, me donner de l'argent. Enfin... tellement bon de choses. A force de refuser, je me trouve dans l'embarras. Je cède a l'une de mes principales pêché mignon "MANGE". Le lendemain matin, il m’achète des "Turkish delights". C'est a leur lieu de travail que je prends le petit-déjeuner (tahini, fromage local vert et effile, cay). En discutant avec eux, j'en conclu qu'il y a 2 Turquies :

  • L'est conservatrice d'Osman ou la religion se superposait a l'empire ottomane, Eastern.

  • L'ouest européenne d'Attaturk séparant la religion et l’état, Western.

Deux collègues me conduisent hors de la ville afin que je puisse continuer en stop. Je passe la nuit au camping de Macka après avoir fait un petit détour par le monastère Samela. Au petit matin, j'attends devant l’église de Trabzon pour la messe du jeudi saint. Mais j'apprends qu'aucun prêtre ne sera service. Le soir, j'apprends qu'il est tombe malade tant dis que ses deux prédécesseurs ont été assassines. Je prie pour que l'actuel retrouve la santé sans avoir a rencontrer le même sort...

 


DIRECTION GEORGIE

J'ai encore espoir de passer la Pacques dans une même communauté... ailleus qu'a Trabzon par contre. Ainsi je me hâte a rejoindre la Géorgie. Longeant les buissons de Cay de la région de Rize, je ne pense sans arrêt a arriver a temps. Mais ou donc ?... En traversant la frontière géorgienne, je réalise que je suis entrain de m'éloigner de plus en plus de l'Europe. Néanmoins, je me sens encore proche de la culture occidentale lorsque j'arrive a Batumi, une ville touristique estivale remplie de casinos. Une fois mes affaires posées dans une auberge a 3 euros 50, je fonce faire le tour des églises. A ma troisième et dernière tentative, je m'assoie dans l'église, un peu éloignée du centre, épuisé, derrière 4 autres paroissiens. Je scrute ma montre qui indique six heures pile (a la minute près). Cherchant a savoir se qu'il se passe, je vois le prêtre se change. Je m’émerveille alors qu'a la fin d'une journée entière a courir pour fêter Pacques, j'arrive a la minute près dans la seule église de la ville célébrant la résurrection du Christ a cette date.

 



PAUSE ESTIVALE A BATUMI

Comme la veille, la messe est sans orgue ni musique. Lorsque les célébrants préparent l'autel, l’église est silencieuse. Les fidèles se taisent et observent calmement. Lorsque l'eucharistie est présentée, ils s'agenouillent avec intentions et non de façon ceremoniale. Lorsqu'il y a un couac durant la cérémonie, ils improvisent comme avec un peu de foi. La différence que je peux notifier est la simplicité dans lequel est vécu le temps de Pacques.


A partir de ce soir la, je loge plusieurs jours chez 2 femmes pendant plusieurs jours. L'une était nonne et travaille désormais dans l’éducation des droits humains. L'autre était juive et est toujours psychologue de psychologues. Ce qui est marrant (et super !), c'est qu'elles ont très certainement un point commun avec Gege. L'une me parle souvent de Père Tommy qui est apparemment réputé dans l'Inde entière. Cette communauté offre des retraites aux prêtres et religieux.ses. "He is completely connected with God" me dit-elle.


Je fais un tour vers un monastère pendant 1h30. J'arrive juste a temps, "we are closing in 15 minutes, don't be late". Sur le chemin de retour je me mets a rêvasser d'une maison conviviale...

... Cela implique que sa taille doit rester petite et les arrangements bien penses et non juste suffisants. En entrant, on se déchausse afin d'y mettre les pantoufles. Quelques paires sont prévues pour les invites. Cette transition se fait dans l'espace prévu, dit "l’entrée", se situant entre la porte et le couloir. Le tout est élevé d'une marche. Sur le cote se trouve une pièce dont un lit superpose, un bureau, un ordinateur connecte et une autre porte les commodités. Cela serait destine aux nécessiteux et aux potes ayant trop bus la veille. Qui que ce soit dans le besoin. Ce petit refuse n'est pas confondu avec le reste de la maison afin de respecter la privacite de chacun.

Au rez-de-chausse se trouve la pièce principale comportant deux étages. Ainsi, elle peut être lumineuse car c'est la que se concentrera la vie familiale. Je pensais séparer les activités par pièces (media, lecture, chilling, salle a manger, etc.). Mais, ma faible sagesse me rappelle que sa fonctionnalité principale est de réunir tout le monde en toutes circonstance. Il faudrait donc ménager cette grande pièce de façon a pouvoir distinguer les espaces communs et ceux plus personnels. La cuisine reste au même niveau pour des raisons pratique. Au milieu du grand salon s’élève un escalier amenant a l’étage.

En montant on reste toujours dans la même pièce commune. De l'escalier on accède aux chambres qui sont entièrement arrangées par leur occupant.e.s. Mais on peut aussi accéder a plusieurs coins isoles, se trouvant en hauteur de la grande pièce commune. Ils ressembles a un nid d'oiseau dans un arbre, des grottes situées au milieu d'une falaise ou encore une branche d'arbre ou le singe peut s'accrocher. En d'autres termes, ils représentent ces endroits difficiles d’accès ou l'on se détend tout en observant son environnement. Tout de même, je souhaiterai une pièce a part ou l'on peut se retirer, prier, méditer, réfléchir. En entrant, le mot d'ordre de cette simple pièce est "Silence" comme a Taize.

Pour résumer, je souhaite une maison avec un style alsacien, des fonctionnalités japonaises, suivant une éthique chrétienne et dont l’ambiance est conviviale.

Une fois la balade finie, j'assiste a la messe de Pacques qui est plus rapide que prévue au final. Elle n'a dure que 2h30 au lieu des 4 prévues ! Ça ne m’étonne pas au vu des 7 psaumes et 9 lectures. Sans compter les chants.

Je leur cuisine des crêpes bretonnes aux pommes et caramel au beurre sale. Un nouveau plat réussit. Quant au plat, je fais une tarte niçoise a la tomate avec une salade.



Les rencontres s’enchaînent, dans un premier temps, avec un touriste japonais avec qui je partage quelques bières et quelques histoires. Plus tard avant de quitter cette ville remplie de casinos, je rejoins les deux autrichiens qui, par chance, se trouvent au même endroit que moi. Par leur venues, je rallonge mon séjour afin que l'on puisse passer une journée ensemble ou on fait une partie de billard a l’extérieur, buvant de la Radler et équilibrant des pierres les unes sur les autres.

 





DIRECTION LES MONTAGNES DE SVANETI !

Je quitte la ville et marche a travers un magnifique jardin botanique a quelques kilométrés au nord. Sur la route, je réalise a quel point les pays du Caucase sont rustres. En effet, les vaches broutes l'herbe des parcs de jeux d'enfants et les cochons se baignent dans les flaques creusées dans le béton de la route.


Sur le chemin vers la région de Svaneti, je rencontre un couple franco-belge. Je n'aime pas rencontrer d'autres voyageurs puisque cela me rend mon expérience moins spécial, plus banal. Mais bon... ils vivent la même expérience que moi. Et partager rend aussi moins seul.

Pourquoi après plus de 2 mois de stop, mon pouce est-il encore si timide ? Ai-je honte ? De quoi suis-je gêner ? Il est bien probable que c'est le fait de demander de l'aide. Comme me l'a dit mon père quelques semaines auparavant, il me faut accepter d’être celui qui a besoin d'aide même si je n'en ai jamais vraiment eu besoin. Ce qui construit selon moi cette honte est le fait d’être un européen sans problème ayant le luxe de voyager. Mais malgré cela, j'ai besoin d'aide. Oui, faire du stop c'est bien de tendre la mains, le pouce, espérant qu'autrui nous emmène plus loin sans argent. Cette contradiction, afin de de découvrir humblement notre monde, ne peut nous laisser indifférant.

 



UNE NUIT ÉTOILÉE DANS LA NATURE GÉORGIENNE

J'atteins enfin Mestia, une ville bien trop touristique. Je rencontre un prof belge en vacance avec qui je m'enfonce davantage dans les montagnes. Par le très petit nombre de voiture, on marche jusqu’à 2h par moment. Le soir on monte une colline atteignant un monastère vide. On y pose nos tentes et partageons une bière en scrutant les infinités d’étoiles. Je n'en ai jamais vu autant dans ma vie. Après tout, il n'y a qu'une poignée de maisons sans aucune lumière artificielle autour de nous. Au retour, on refait du stop. On se retrouve sous a l’arrière de petits picks-up. C’est fun ! Cette aventure insolite restera grave dans ma mémoire.

Pour rejoindre la grande ville Zugdidi, on accepte de payer 10 laris chacun. Une fois arrive, l'un de chauffeur nous demander 20 laris... chacun. A ce moment la, ça chauffe. Rien que d’écrire cette dispute, me fait trembler. Vous me connaissez, je suis têtue. Et je refuse catégoriquement de céder au caprice de ce type. Le ton monte, il gueule et s’énerve. De mon cote, je me braque de plus en plus. Ça devient tendu. Lorsqu'il commence a serrer son poing, son ami l'intercepte,. Finalement, je gagne la bataille au risque au d'en prendre une. On part dégoûté de leur mentalité - surtout moi. Je dors dans une auberge extrêmement familiale.

 




AU PASSAGE DANS LA CAMPAGNE GÉORGIENNE

Au travers de villages, je me dirige vers Martvili. Je déjeune avec une famille. Par tradition orthodoxe, on visite les défunts de la famille au cimetière. On y casse des œufs et on y verse du vin. Arrive a Martvili, j'apprends que les deux canyons seront aussi fermes le lendemain. Je ne compte pas traîner pour un canyon. Je me sens plus nomade que touriste. Je dors ce soir chez un type comme convenu. Mais, il me dit qu'il n'est pas la lorsque je passe un appel.

Par incertitude du lendemain, je marche quelques dizaines de minutes afin de m’éloigner du centre. Sur la route en direction d'Okatse, je demande a un type étrange s'il connaît un endroit sur ou dormir avec ma tente. Je le suis d'abord dans une famille pour boire un pot festif car c'est le temps de Pacques dans un pays de orthodoxe. Puis on va dans son jardin pour qu'il puisse me présenter a ses voisins. Je laisse mon sac dans une pièce de son voisin, Toriko, en gardant la clé. Lui aussi est un peu spécial d'ailleurs. Je comprends que ce n'est pas pour m'en séparer mais par sécurité.

Ensuite, il appelle son autre voisin, Giorgi. Lui et sa famille rient de la situation : "This is Soso. The funniest guy of the village. But don't worry, he is very kind. But he is acting like that because he is drunk." m'explique ce père de famille. Des lors, je reprends mon calme et le voit plutôt comme une personne avec un handicape mentale et non pas a un semblable a l'autre vieux frustre.

Plus tard dans la soirée, Soso et moi rejoignons, comme propose, la famille pour fêter traditionnellement la Pacques orthodoxe. Rebelote, je rebois pour la quatrième fois plusieurs vins cul sec. Aie, aie, aie ! Mais je tiens bon, pas de soucis. Lorsque l'agneau grille sur le feu, le père de famille prend le temps de se présenter. Il est professeur de Politique et de Relation Internationales dans une université de la capitale. Autant vous dire que je discute beaucoup avec cet homme cultive. Le principal sujet est la relation qu'a le pays avec la Russie. Comme on le sait, la Géorgie a déjà perdu 2 régions, désormais autonomes. Le pays soviétique étant plus agressif, le pays du Caucase souhaite intégré l'Union européenne. A ma surprise, l'Allemagne, la France et un autre pays s'y sont opposes. D’après le professeur, ces pays ne veulent pas exciter les tensions avec celui qui en assure le gaz en hivers. Tout au long du repas, le maître de cérémonie, Giorgi, fait un toast a la paix, aux défunts, a moi, etc. Ce qui est étonnant, c'est la place de la femme. Ici, il n'y a que les hommes qui trinquent. De plus, il n'est jamais vu que ce soit une maîtresse de cérémonie. En général, on boit la moitie du verre. Et cul-sec lorsque le toast nous est important.

Lorsque je vais au lit, je repense a la proposition du père de famille. Tu peux toujours dormir chez nous si jamais tu ne te sens pas confortable. Même rassure, je reste sceptique de la maison. Mais cette l’expérience me parait bien trop insolite pour que je fuis vers le confort. En pleine nuit, je cherche les toilettes. Ouvrant une porte, je croise le regard d'un autre mec. Il dort les yeux ouvert ! Pendant 5 secondes je me demande s'il compte réagir ou non. Pendant ce court instant je me m’étonne : "Ce n'est pas ma maison, j'y dors et cet homme qui y habite ne me connaît pas. Il va me prendre pour un voleur.". Par la lampe de poche de mon téléphone, il s’étonne a ma vue. Quel moment étrange. Je lui dis que c'est Sosso, que lui connais bien apparemment, m'a dit de dormir dans la pièce a cote de la sienne. Il acquiesce et retourne et se coucher. J'apprends par la même occasion que Sosso n'est toujours pas rentre alors qu'il est déjà 2h ou 3h du matin. A mon réveil, je rejoins la famille avec Toriko ou j'apprends que l'autre homme n'est rien d'autre que le frère de Sosso. Après une avoir visite une église au sommet d'une colline, je reviens pour saluer tout le monde. Étonnamment, personne n'a revu Sosso...






 

J'arrive a la fin de mon premier carnet. J'en profite pour dire : Des que la situation est moins commune ou que j'avance dans mes réflexions, je décris le moment, le lieu, les gens ou encore mes pensées - ce qui arrive de plus en plus selon moi. Par respect de ceux que je rencontre, je ne nomme pas les noms (la plus part du temps). J'essaye d’écrire de façon la plus transparente possible puisque ces écris vous sont destines. Et parce que je vous connais et vous chéris, je m'expose plus. Bon après... il arrive que certaines choses sont trop personnelles pour que je le transpose, a ce jour, dans ce blog depuis mon carnet.

D’abord, ce que j’écris dans mes carnets est filtre. En effet, un homme ne peut transcrire toutes ses pensées et tout ce qu'il voit, sent, touche et entend. Puis, je ne transpose pas entièrement mes écris dans ce blog pour les raisons qui viennent d’être énoncées.

Mais je peux vous assurer que vous, qui avez lu mes quelques piètres posts, connaissez déjà une bonne partie de moi et du chemin que je parcours actuellement. Donc, je vous prie de partager si possible avec les amis que je connais ou qui pourraient apprécier mon aventure... tant que votre partage est de bonne foi (excluant la publicité, la popularité et toutes autres idées superficielles). MERCI :)


 



ACCOMPAGNE DANS LES GRANDES VILLES DU PAYS

A Kutaisi je rencontre une écrivaine parisienne qui a la parole très facile. On se met d'accord de rester dans la même auberge. De cette façon, nous prenons un bus le lendemain vers Tbilisi, la capitale. Un autre contre-courant comblant ainsi ma solitude. Ça fait plaisir de converser en français. Et avec quelqu'un de cultive qui plus est. Je viens de sauter certains endroits que j'ai envie de voir. Mais qu'importe, je ne suis pas la pour faire du tourisme mais pour apprendre de cette expérience qui me tend les bras.

Une fois arrive, on visite la ville ensemble. Elle m'offre un nouveau petit carnet rouge, une glace, des cartes postales et l'un de ses romans. Elle est la femme la plus bavarde que je connaisse de ma vie désormais. Mais, on lui pardonne ça parce qu'elle elle super gentille, honnête et vois le monde avec un premier regard pur comme le font nos modèles, les enfants. Le soir je discute avec l'aubergiste qui est iranien. Au vu de son origine, je lui explique mes inquiétude vis a vis de l’Iran. Je lui raconte également ma rencontre avec l'iranienne en Turquie et qu'elle m'a invite a dormir chez elle. Il me met en garde en disant que je risque de gros problèmes car il n'est pas légale d'avoir une relation sexuelle en dehors du mariage. Et en plus, certaines familles profite de cette règle pour abuser des étrangers. Ils peuvent forcer le mariage au moment de l'acte "illégale" en faisant arriver la police. Ainsi, tu as le choix entre le mariage et la prison. Mais, je ne peux pas croire que la fille que j'ai rencontre en Turquie est comme ça. Il m'a alors fait une suggestion au cas ou ça pourrait arriver : Écrire par un support numérique que je ne compte pas marier avec elle. Ce faisant, on rompt tout contact.

La journée suivante, je revois le belge. Nous repartageons une bière et un repas plus frugal. Tout au long du repas, des gamines préadolescentes dansent sur des musiques commerciales comme si elles sont en boite. Jusque la, tout va bien. Tous les genres ont le droit de se divertir et de danser. Mais les chansons comme l'une de Rihanna ou elle crie "FUCK ME" me choque le plus. Surtout pour des gamines de 10-14 ans. Elle ne comprenne peut-être pas les paroles. Mais elles voient et s’inspirent du clip qui promeut l’exhibition du corps de la femme de manière sexuelle. Avant même de savoir ce que c'est, elles sont influencées sur la manière d’être populaire. Pas étonnant qu'une autre majorité répond par un mouvement, le féminisme. Que j'encourage d'ailleurs. Je dis au belge que si je repasse en Europe, je ferai un arrêt en Belgique pour un apéro bien mérité.

 





PENSÉES ET AGACEMENT

Je repars avec le conseil suivant : "If you're wise, you won't have problems". Sur la route, je ressens une ambiance post-sovietique. Toits rustre en tôle de partout, canalisation en hauteur, quasi-totale absence de produits neufs. J'entre alors Arménie. En longeant la frontière azerie-armenienne, le conducteur me prévient qu'il arrive que, du au conflits entre les deux pays, des snipers tirent la nuit. Vaut mieux ne pas y faire du stop, haha. En passant par le lac de Sevan et évitant ainsi la capitale, je descends le pays en direction de l'Iran.

Je réalise que ça va bientôt faire 3 mois que je suis parti. Aurais-je le temps d'arriver en Janvier de l’an prochain au Panama ? il me reste peu de temps pour aller en Iran, découvrir les steppes, me plonger dans la culture nippone et traverser l’océan pacifique. Et je n'ai pas envie de trop accélérer, de peur d’être dégoûté trop rapidement du stop. Je vais déjà assez vite comparé a certains. Il m'est toujours possible de revenir en Asie après les JMJ (Panama). Même si cela impactera grandement la durée. Il me faut faire un choix. Ainsi, plusieurs rêves de voyage se confrontent et s’emboîtent avec les contraintes qui vont avec :

  • se plonger dans la culture japonaise (1 a 3 mois) ;

  • vivre les JMJ (janvier 2019) ;

  • découvrir l’Iran ;

  • découvrir les steppe.

Ainsi que des envies plus secondaires :

  • faire le tour de la Terre ;

  • pratiquer du Wing Tsun en Chine ;

  • descendre l’Amérique latine ;

  • apprendre a cuisiner davantage ;

  • passer les autres continents (Amérique du Nord, Océanie, Afrique).

A ce jour, je vois 2 chemins possibles depuis la Mongolie :

  1. Passer par le Japon et/ou la Chine afin de trouver un bateau qui compte traverser l’océan le plus grand de la Terre ;

  2. Passer par la Russie, l’Amérique et descendre jusqu'au canal reliant Atlantique et Pacifique.


Moi courageux ? Mon aventure est incroyable ? Pas plus qu'un autre... Je reconnais que j'ai eu du cran de m’être lancer seul en stop dans l'inconnu avec moins de confort qu'avant. Mais, je ne suis pas le seul qui affronte ses peurs et qui se fais violence pour avancer dans sa vie. Je dirai plutôt que j'ai de la chance de pouvoir le faire librement. Ceci n'est pas le cas de tout le monde en raison des passeports et des responsabilités de chacun. Quant a la situation sociale et financière, elles peuvent également influencer un peu. Méprenez vous. Je pense, en premier lieu, a ceux qui ont de grands biens. Il est bien connu qu'a cause de la propriété, on s'encombre davantage. On est plus facile de déménage si on loue que si on est proprio de sa propre baraque. On échange une partie de sa liberté invisible pour une maigre rentabilité. Chaque choix a ses conséquences. Et les bons choix dépendent de notre sagesse.

Après "le telepherique le plus plus au monde", je passe quelques temps au monastère et a scruter la vue qui donne sur la vallée. Puis, je me rends au café ou je passe la nuit en tente. Cette fois, je suis les bons conseils : couverture de survie (pour me séparer du froid du sol) et ne pas être habille dans le sac de couchage.


Je continue le lendemain a travers les montagnes. Le chemin jusqu’à la frontière est long ! J'arrive a la frontière a 3 heures de l’après-midi. Je respire l'excitation et la peur. En effet, l'Iran est un réel changement pour moi. C'est l'inconnu total. Je connais quelques histoires, une poignée de personne et l'embargo impose par les USA. J'y vais !

... FAIS CHIER ! Je me sens tellement déçu et me rejette la faute... a cause de ma naïveté. Je me traite d'amateur et d’imbécile. Puis de la tristesse. Mais comment puis-je rencontrer autrui, si je n'arrive pas a m'aimer moi-même. Cette mauvaise note a l’école de la vie est du au manque de préparation. A vrai dire, la douane iranienne m'a refuse l’accès. Je me suis fie aux informations sur internet et aux rumeurs : "Visa on arrival". Malheureusement, ce la ne compte que pour les aéroports et non pas pour les frontières territoriales ou un habituel visa est exige.


 





ATTENTE A YEREVAN

Retour vers Yerevan faire mon visa. Mais avant d'y arriver, il me faut retraverser toutes les montagnes... c’était déjà tellement long avant ! Je me pose la question de ne pas y aller. Mais, je ne vais tout de même pas passer tout un pays au moindre obstacle. Quelques heures après, deux types vont directement a la capitale. On dîne ensemble dans un resto et j'y rencontre un groupe de touriste qui louent une voiture. Puis, un aventurier français en vélo. Toujours perdu du au précédant refus, je zone en direction du centre le long d'un axe central une fois arrive a la capital. L’hôtel auquel les 2 arméniens m'ont déposé est trop cher. Une voiture avec un rétroviseur comportant un point vert s’arrête. Beaucoup d'autres en ont... voila qu'il faut que je tombe sur un taxi en stop. A ma grande surprise, il me mène dans le centre sans demander de l'argent. D'ailleurs, c'est la première fois que je fais du stop aussi tard... 1h00 du mat' étant toujours a la recherche d'un lieu ou dormir. Alors que je continue de divaguer vers une auberge, un type me conduit dans une auberge qui ne coûte pas cher.

Pour bien commencer la demande de visa, j'arrive un dimanche, jour de fermeture. Merde. Arrivant dans une nouvelle auberge, moins cher, je rencontre :

  • un jamaïcain qui prépare son business en Arménie. Par son age un peu plus avance que le reste du groupe (la quarantaine), je discute avec lui de sujets plus profonds, plus intéressant. Je lui dis que la situation d'un auto-stoppeur comme moi dépend de sa localisation. il est connu que les grandes villes peuvent être mal fréquentées. On en vient aux problèmes sociaux ou je prends le Japon comme exemple. On se demande alors si c'est la forte modernité de ce pays qui engendre des cas comme les suicides collectifs et l'hikikomorisme. L’avancée technologique peut également contribuer davantage a ces exclusions dont les exemples viennent d’être citées. Par ailleurs, les films de Sci-Fi l'ont déjà montre avec l’arrivée de petite-amies virtuelles et copains robotises.

  • un chinois qui rencontre une femme tenant un strip-club. Il y est gentillement invite ou on lui offre tout gratuitement (entrée, alcools, femmes). Le lendemain, le groupe me propose de venir avec pour une soirée a l’œil pour se rinçant l’œil et pour combler ses pulsions si on le souhaite. D’abord je refuse, car ce n'est pas dans ma nature. Le chinois prévient alors la dame du nombre participants. Malgré cela, ils continuent a insister. Je change d'avis. Mais, lorsqu'il prévient mon ajout, la gestionnaire perd confiance en lui. Ce qui nous vaut l'annulation de cette soirée improbable. Encore maintenant je suis désolé de leur avoir cause cette déception.

  • un chinois qui est parti en voyage depuis un an et trois mois. Comme a mon habitude, je lui demande un conseil pour voyager au moins aussi longtemps que lui. Il me dit alors qu'avoir certaines habitude, comme pour lui la photo, lui permettant d'avoir dépassé l’année de voyage.


Tout au long de cette semaine, je regarde des animes, cuisine, fais des allers-retours jusqu’à l'ambassade iranien. Par contre, chacha, vodka et bières ne font pas bon ménage. Je repense a mon renvoi en Arménie a la frontière. Tout compte fait, une aventure en stop autour du monde sans détour ni empêchement dus aux visas serait bien trop parfait

Je m'excite a réfléchir a la traverser de l’océan Pacifique. J'ai la chance de pouvoir appeler un ami nomade qui est partit depuis trois ans en Amérique latine. Nous échangeons rapidement. Je lui expose mon envie de traverser le Pacifique. Il faudra compter deux mois pour trouver un bateau, pour traverser et pour avoir un peu de marge. Je comprends alors que je vais certainement manquer de temps. Que je passe par la Russie ou la Chine. De plus, j'apprends que très peu de bateaux traversent la mer de Bering, l'une des plus dangereuse sur Terre. Je ne compte pas non plus faire demi-tour et joindre le Maroc. J'ai horreur ça. Ainsi, je remets en question l’intégralité du trajet prévu. Je fais volte-face, j'organise en quelques sortes, je mets en ordre mes priorités.

Marchant a travers la ville, les policiers me demandent si j'ai un couteau. Honnête, je leur donne mon couteau suisse et leur explique que cela a pour but de me défendre tout au long du voyage. Du au fait de la situation politique (protestation nationale contre le 1er ministre), ils me préviennent qu'ils peuvent me le confisquer. Je pousse mon innocence de touriste perdu, et leur donne mon pepper spray en demandant si c'est aussi le cas. Et en effet, c'est interdit. Je risque de me retrouver au poste, m'avertisse l'un d'eux. Comme quoi, les outils de défenses peuvent être tout aussi dangereux pour soi. Mais, mon rôle de gentil garçon m'a aide a retrouver mes affaires car je suis un cas spécial. Souvent la droiture l'emporte face aux armes folles et aux mensonges. La prochaine fois qu'ils me prennent avec tout ca, cela me sera confisque et j'irai au poste.

En attente du visa iranien, je m'informe pour faire du stop en bateau. Voici ce que j'en retiens :

  • les membres de l’équipage ont besoins de leur vies privées.

  • le bateau doit s'adapter aux saisons et aux vents, quitte a changer de destination.

  • il est probable qu'il me faut couvrir mes propres frais comme la nourriture.

  • ils doivent avoir confiance en moi puisqu'on ne peut pas simplement sortir d'un bateau quand on en a marre. On est sur mer. Alors être ingénieur, correct et sage, seul, travailleur et croyant sont des critères qui peuvent aider a plus de proximité.

  • je demande une faveur. Je peux essayer de cuisiner des plats français, leur apprendre l'une des langues que je parle, etc. Bref, être un minimum serviable.

  • les bases a connaître pour travailler sur un bateau sont la direction du vent en mer, barrer avec précision et hisser une voile correctement.

En changeant d'auberge (pour un lieu plus calme), je constate l'importance qu'a la simplicité. Prenons les destinations de voyage pour faire le lien. Beaucoup d'entre nous auront tendance a orienter le choix vers une destination calme, une plage, dans la nature, un endroit peu touristique. Et ce pas uniquement pour s’émerveiller de la beauté que le landscape peut offrir mais surtout pour se déconnecter. Cette pause est souvent choisi pour occuper nos congés payes, oubliant ainsi quelques instants la cadence du travail. Plus on vit son quotidien de façon usante (mentalement) et complexe, plus on a besoin de faire un break. Cette déconnexion, cette pause, est selon moi un besoin de simplicité. Une collègue de ancien travail disait chaque été : "Je me pose a la plage, je dors. Et après tu vois, je retourne a l’hôtel juste pour la nuit et manger". Cette atmosphère procure du bien-être. La nature canadienne est un autre exemple ou on retrouve aussi une ambiance de simplicité. Elle est un médicament aux maux de notre quotidien. Le voyage, lui, n'est qu'un intermédiaire. Le moyen pour atteindre ce besoin. Par conséquent, je vous encourage a être, rester, devenir simple et humble. Vous n'en serez que plus heureux.

En ce qui me concerne, j'oriente mes choix d’accommodations vers la peripherie de la ville, que ce soit en tente ou en auberge. Car ces lieux plus éloignés s'approchent de la tranquillité, de la simplicité, du bien-être. Et ce du a l'absence des hypers-centres et des centres touristiques ou l'Argent roi/maître étouffe les réels besoins de l'Homme.

Au retour du mémorial génocide arménien le jour de son anniversaire, je m'amuse a slalomer a travers la foule. Ce jeu d'enfant est comme chercher au loin, quelle est la file qui avance le plus vite en moyenne sur l'autoroute.

Arrive a l'auberge, je loupe mon plat. Le plat de nouille s'est transforme en une espèce de soupe gélatineuse plein de nouilles trop cuites. Je les rattrape avec des œufs pour en faire des galettes. Merci internet pour cette merveilleuse astuce, car le résultat est délicieux. Je continue ma cuisine en préparant des poutines sans recette pour la première fois. Tout le monde adore !

Je change mes 50 euros en rials (monnaie iranienne) et j'en reçois plus que prévu ! En Iran, j'apprendrai que la monnaie s’échange principalement au marche noir. Attention en y allant, ne vous fiez pas au change officiel.

Le jamaïcain me surprends en disant : "You don't like that (making fun on each other), but you're doing the same". Il fait référence au surnom "old man" que je lui avais trouve quelques jours plus tôt. Plus tard dans la soirée, je défends l'Europe faces aux critiques des chinois. Cela m’énerve mais j'ai tord car je oublie qu'a mon tour je critique aussi que la Chine ne fait que des copies. Peu importe la véracité de mon propos, je n'ai pas su remarquer que je les blesse tout autant.

 




DIRECTION IRAN

Enfin partis pour l'Iran avec le visa en poche, le militaire et moi rencontrons 2 néerlandaises. Ça me fait penser au film "The art of travel". Après une soirée, un local vole de l'argent au protagoniste américain dans une ville nicaragoise. Il revoit ses deux amies blondes mais cette fois-ci nues. Alors qu'il comptait juste s'excuse de son absence... je vous laisse deviner la suite. Mais ne rêvons pas, je ne joue pas dans un film.

Lorsque le militaire me dépose, je lui souhaite la vie sauve car il part en guerre (conflits pour le territoire "Kagarak"). Je me pose alors la question : "Cet homme que je viens de rencontre sera t-il tue ? Ou peut-être qu'il tuera quelqu'un ?".

Repassant a travers les montagnes pour la troisième fois, je m’arrête a la frontière pour passer la nuit avant d'entrer en Iran.






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